Groupe de travail maintenance des pompes à eau - pièces détachées et main d'oeuvre

L’État Malgache, par le biais du Velirano 2 et par son engagement à l’ODD n°6, appelle à l’accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement. Or, aujourd’hui encore, moins de la moitié de la population malagasy bénéficie d’un accès à l’eau potable (MEAH, 2022).

Ce faible taux d’accès à l’eau potable n’est pas uniquement la cause d’un manque d’infrastructures sur le territoire, mais est aussi dû à un manque de maintenance de ces infrastructures. Il est courant que les pompes à eau, qu’elles soient à motricité humaine ou alimentées par une source d’énergie tierce, deviennent rapidement vétustes, perdent leur fonctionnalité et ne sont jamais réparées. Ainsi, alors que la question d’approvisionnement en eau durable et de qualité demeurant à des tarifs abordables est reconnue centrale au développement du pays, l’importance de la maintenance de ces infrastructures et équipements hydrauliques est soulignée.

A titre d’exemple, sur les 406 points d’eau répertoriés en 2022 par Médecins Sans Frontières (MSF) dans trois districts du Grand Sud (Ambovombe, Amboasary Antsimo, et Beloha) seul 236 sont catégorisés comme étant fonctionnels et 43 semi-fonctionnels. Ainsi, 31% des points d’eau construits dans les zones étudiées ne fonctionnent plus aujourd’hui.

Alors que des stratégies de maintenances préventives et curatives sont entreprises, les gestionnaires, communes ou associations se heurtent à de nombreuses difficultés liées à ces pompes dont celles qui nous intéressent dans le cadre de cet atelier : l’accès difficile aux pièces détachées et le manque de main d’œuvre et de mécaniciens disposant des compétences nécessaires pour effectuer ces réparations. En effet, alors que l’importation de pompes est exonérée de taxes, celle de pièces détachées reste taxée les rendant ainsi couteuses pour une grande part des usagers. De plus, lorsque celles-ci sont disponibles, il est difficile de les trouver hors de la capitale. Concernant le manque de main d’œuvre, la multiplicité des modèles de pompes existants sur le territoire peut être mis en cause. MSF répertorie ainsi quatre différentes marques de pompes et, au moins, sept différents modèles, présents uniquement dans les trois districts mentionnés au-dessus.

En 2023, Ran'Eau organisait un atelier sur la maintenance des pompes à eau : accès aux pièces détachées et à la main d’œuvre qualifiée. Afin de continuer et d'approfondir les discussions, d’identifier les difficultés et de réfléchir à des solutions, Ran'Eau créait en 2024 un groupe de travail sur la maintenance des pompes.

Objectif Général : L’objectif général du groupe de travail est de réunir les acteurs pour capitaliser sur les expériences et apprentissages de chacun.

Objectifs Spécifiques :

  • Mettre en place un espace d’échanges pour les acteurs travaillant sur des sujets similaires ;
  • Partager les avancées de chacun, les réussites, les obstacles et les apprentissages ;
  • Organiser des sessions de REX sur des sujets spécifiques ;
  • Visiter un projet lié à l’accès aux pièces détachées ;
  • Finaliser un infographique sur les pièces détachées ou un autre document dont le sujet sera sélectionné de manière participative entre les membres du groupe de travail ;
  • Identifier des problématiques communes aux acteurs et réfléchir ensemble à de potentielles solutions.

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