Atelier de capitalisation sur la Facilité d'Innovation Sectorielle pour les ONG (FISONG) 2012.

La Facilité d’Innovation Sectorielle ou FISONG, est un outil créé par l’AFD en 2007. Il a pour ambition de stimuler l’innovation et de développer un dialogue rapproché avec les ONG dans différents secteurs.

En 2012 cet outil c’est orienté vers l’amélioration des services d’assainissement, lançant comme appel à projet « Assainissement, hygiène, déchets : mécanismes pérennes et compétences locales ». En mobilisant un montant total de 2 840 147 euros (dont 83% de co-financement de l’AFD), les cinq projets retenus ont été mis en œuvre entre 2013 et 2017 :

    • Au Sénégal et en Mauritanie, le projet « Acteurs locaux de l'assainissement et des déchets : innovation dans 2 pays d'Afrique de l'Ouest », mis en œuvre par le GRET en consortium avec Eau Vive.

    • Au Sénégal et Guinée : le projet « Ressourceries urbaines : approches intégrées, sociales et concertées de l'assainissement liquide et solide à Pikine et à Kindia », mis en œuvre par Enda Europe.

    • A Madagascar : le lancement d'un réseau pilote « Assainissement urbain et politiques communales » en région SAVA, mis en œuvre par le CIDR.

    • A Madagascar : le « Projet d'Assainissement Innovant en Milieu Urbain, PAIU/FAMAFA », mis en œuvre par CARE France

    • Au Burundi : « l’Approche innovante en matière d'hygiène et d'assainissement sur la commune de Mutimbuzi », mis en œuvre par le PAD.

Dans le cadre de cette FISONG, un phase d’évaluation transversale et de capitalisation est réalisée par le bureau d’étude Hydro-R&D International. Cette phase souhaite diffuser et faire bénéficier ces expériences à l’ensemble des acteurs du secteur concerné par ces thématiques et ainsi permettre d’échanger sur les « bonnes pratiques » mises en œuvre dans le cadre de ces cinq projets. Elle vise également à mener une réflexion sur les échecs et les perspectives d’améliorations de ces innovations.

Ainsi cette phase de capitalisation est organisée autour de différents outils, avec en premier lieu la production d’un moyen métrage, présentant l’ensemble des innovations portées par ces projets ainsi que leur caractérisation et leur évaluation. Mais aussi la réalisation de fiches de capitalisation propre à chaque projet, enrichies par la réalisation de deux ateliers : l’un à Dakar et le second à Antananarivo.

Ces ateliers se sont organisés autour de quatre axes de capitalisation :

    • Axe 1 : Comment permettre aux ménages d'investir dans l'amélioration de leurs toilettes ?

    • Axe 2 : Les maillons oubliés : quels dispositifs pour l'évacuation et le traitement des boues de vidange et des déchets solides ?

    • Axe 3 : Valoriser les déchets : quelles filières pérennes ?

    • Axe 4 : Quels rôles pour quels acteurs dans la filière de l'assainissement ?

A Madagascar l’atelier de capitalisation, organisé par l’AFD, Hydro-R&D et avec l’appui du réseau Ran’Eau, s’est déroulé le jeudi 3 mai. Celui-ci a rassemblé les membres des projets menés à Antananarivo et en région Sava, ainsi que différents acteurs du secteurs, extérieurs aux projets conduits dans le cadre de la FISONG 2012. Cette journée de capitalisation s’est donc articulée autour de la présentation et de la restitution des cinq projets, pour ensuite laisser place à des travaux de groupes. Quatre groupes, travaillant chacun sur un axe de capitalisation, ont donc été constitué, avec pour mission : l’identification des acquis et des difficultés des expériences mises en œuvre, les conditions de réplications de ces innovations à Madagascar et l’identification de nouvelles.

Ainsi, de cet atelier sont ressortis de nombreux éléments. Parmi eux, la nécessité d’impliquer les ménages et les autorités locales (communes et fokontany) dans la mise en œuvre de ces projets est ressortie comme primordiale, pour favoriser un changement de comportement, allant souvent à l’encontre des us et coutumes. Les projets doivent donc inclure une dimension de sensibilisation et de conscientisation importante. Cette implication peut également passer par la contractualisation afin de renforcer les systèmes d’épargne des ménages et favoriser dans le même temps la pérennité de ces projets. A Madagascar, la question des cadres règlementaires et institutionnels est largement ressortie, freinant la mise en œuvre des projets et la cohérence des actions sur le territoire. En terme de réalisation des projets une attention a été porté quant à pérennité des actions mises en œuvre et donc leur viabilité financière. Les filières de valorisations notamment, doivent ainsi être adaptées et dimensionnées selon les besoins locaux afin d’assurer les débouchés économiques.

Vous pourrez retrouver le compte rendu des ateliers qui se sont tenus à Dakar et Antananarivo en cliquant sur ce lien.